C’est avec un peu de retard que nous allons vous relater la suite de nos vacances. Il faut dire qu’il a été de plus en plus difficile d’accéder à l’internet dans les hôtels et du coup nous nous sommes dits qu’il serait plus raisonnable de poster une fois à la maison…. Nous avons encore 3 ou 4 billets à poster… voici le premier!
Ce mardi, pour le réveil à Monument Valley, je nous avais mis un réveil à 5h20, pour ne pas manquer le lever de soleil, puisque le balcon n’était pas loin pour l’observation ! :- ))

Malheureusement, il y avait des nuages de pluie assez bas et ils ont bouché la vue… Dommage !
Avant de quitter les lieux, nous avons fait un tour de la boucle au pied de l’hôtel, où nous avons vu les bus « first class » qu’on peut utiliser pour faire des tours (en ce qui nous concerne, nous avons préféré faire le tour avec notre voiture!)


Puis nous avons fait un crochet à « Goulding’s Trading Post », un lieu historique où le couple éponyme s’était installé pour faire du commerce avec les Navajos dans les années 1930. Au moment où nous sommes entrés dans le petit bâtiment retraçant l’histoire de l’endroit, les plombs ont sauté… De quoi se demander si l’installation électrique était encore d’origine ! 😉


Par la suite, les Goulding ont accueilli de nombreux visiteurs de tous genres (archéologues, écrivains, artistes) dont le plus illustre aura sans doute été le réalisateur John Ford ; à la lueur d’une lampe de poche, nous avons ddonc découvert les photos de tournage de films qui nous étaient plus ou moins connus : beaucoup de Westerns bien sûr (John Wayne occupe une place importante), mais aussi Retour vers le futur, par exemple. Bref, quand il faut un bon décor bien typique du Far West, c’est ici que ça se passe !

Ensuite, nous sommes partis vers le sud vers notre prochaine étape, mais avant, nous avons vu une bonne tempête de sable : l’horizon était bouché, et le vent costaud…


Quelques heures plus tard, nous sommes arrivés à notre étape suivante, en plein territoire Navajo : le « Canyon de Chelly » (prononcer « Canyon di chaille »). Il s’agit d’un canyon à deux branches, aux dimensions respectables : longues de plusieurs dizaines de km chacune et d’une profondeur d’un peu plus de 200m, selon les endroits. Le fond du canyon était occupé par des Anasazi (les habitants précolombiens d’Amérique du Nord) qui vivaient d’agriculture et d’élevage, et vivaient dans des maisons construites à flanc de paroi.

Nous avons principalement observé le canyon des rives, car il est toujours occupé et l’accès des touristes est limité. Nous avons quand même fait une balade à pied pour aller voir la « maison blanche ». Si si, rien que ça !!


En bas, près de la maison, il y avait de nombreux vendeurs d’objets d’art navajo, tout comme à chaque arrêt sur les rives supérieures. Ça n’était pas le cas de la majorité, mais nous en avons vu certains à l’œuvre, dont un monsieur qui sculptait un vase en terre cuite.

La population locale, quasi-exclusivement de descendance navajo, tire sans doute une bonne partie de ses revenus du tourisme. Dès notre arrivée, nous avions tous été frappés par la désolation de l’endroit : nombreux chiens errants, eaux usées qui s’écoulent en surface, maisons abandonnées, détritus et carcasse de voitures un peu partout…

Il faut dire que la situation de ces populations n’est pas facile, notamment par rapport à l’histoire, y compris celle du canyon, qui a été le théâtre de massacre de femmes et d’enfants par des hommes blancs à la conquête de l’Ouest. Pour ce que nous en entendons au quotidien, la situation des autochtones est tout aussi difficile au Canada, mais nous ni l’un ni l’autre n’avions vu ce visage de l’Amérique jusqu’alors. De la toute petite ville où avons séjourné juste à côté du canyon, nous avons vu le centre de redressement pour mineurs, le centre de désintoxication, et les nombreuses manifestations de soutien aux troupes, puisque l’engagement dans l’armée constitue le seul échappatoire pour de nombreux jeunes. Cela dit, ce n’est rien de tout à fait nouveau, puisque les navajos, par la rareté de leur langue, ont joué un rôle important en tant qu’opérateurs radio pour la transmission de messages radio codés (en navajo) pour les États-Unis pendant la Seconde Guerre Mondiale. Malgré tout, la situation actuelle est attristante.
Au final, c’est un endroit qui nous a personnellement touchés, tant il montre un autre visage, largement méconnu, des États-Unis, mais pour toutes ces raisons, cela vaut bien la visite !!
Eh oui, C’est le cote le moins visible des US…C’est bien que vous puissiez raconter ca, cela donne un peu de perspective sur ce grand pays! San Francisco, la silicone valley et New York, ne sont pas tres representatives..
Merci une fois de plus pour les jolies photos!
Bises et a bientot!
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Merci Catherine pour ce commentaire ! C’est tout à fait vrai que les côtes n’ont rien à voir avec le centre du pays ! De surcroît, ce qui est frappant dans ce cas particulier, c’est la proximité de la misère économique et d’une attraction touristique : impossible d’ignorer la première !
À bientôt !! 🙂
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